Eco(dé)mystificateur

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vendredi, 8 mai 2015

Qu'avons nous retenu de "Notre jeunesse" ?

Charles Péguy était, on le sait, l’un des écrivains préférés d’un autre Charles, le Général de Gaulle. Je me devais donc de m’intéresser un jour ou l’autre à cet auteur. Le hasard m’a récemment mis entre les mains « Notre jeunesse », publié en 1910. C’est un ouvrage qui se lit facilement. Le style est agréable quoique particulier  notamment parce que Peguy use et abuse des répétions et des synonymes. Il peut parfois paraitre partiellement obscur car très lié au contexte politique de l’époque et notamment aux conséquences de l’affaire Dreyfuss. Mais il surprend le lecteur attentif par une modernité qui peut laisser penser que rien n’a vraiment changé depuis un siècle. Je vous propose ci-après quelques citations.

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jeudi, 13 novembre 2014

De la liberté d’expression

« Ca [la liberté d’expression] vient de la tradition française. De Gaulle, quand Sartre vendait "La cause du peuple" qui n’était peut-être pas un journal le plus nuancé qu’on ait jamais fait, on lui dit : mais il faut l’arrêter ; et lui dit: mais on arrête pas Voltaire. Et donc, je veux dire ça c’était De Gaulle qui était un catholique conservateur, de droite [sic], et cætera. De Gaulle comprenait la liberté d’expression d’une façon que les associations anti-racistes ne comprennent pas aujourd’hui qui sont soi disant de gauche »

Jean Bricmont dans l’excellente émission Hors-Série

dimanche, 28 septembre 2014

Henry Frenay, de la Résistance à l’Europe

Le livre que Robert Belot a consacré à Henri Frenay est remarquable pour différentes raisons. La première est qu’il rend justice à un homme qui, au-delà des polémiques, méritait qu’on lui consacrât enfin une biographie. La deuxième est qu’il apporte sa pierre à l’édifice de l’Histoire de la Résistance notamment en décryptant la violente querelle qui a opposé Frenay et Moulin pendant mais aussi après la guerre. Enfin, troisième raison, et peut-être la plus importante, l’auteur nous montre comment, celui qui – on le sait – fut l’inventeur de la Résistance intérieure, se fit – on le sait moins – le héraut, malheureux, du  fédéralisme européen.

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mardi, 15 juillet 2014

De Gaulle et les partis politiques

« (…) constatant la renaissance des partis politiques dans la France captive, Jean Moulin réfléchissait aux moyens de les associer à la France combattante ; Pierre Brossolette se montrait en revanche hostile à leur égard. (…)

L’inclusion des partis politiques au sein du Conseil de la Résistance constituait [également] un problème. Ce schéma favorisait l’unification de l’armée des ombres et la renaissance d’une vie démocratique, d’autant que de Gaulle s’était engagé à convoquer à Alger une Assemblée consultative. Il aboutissait cependant à priver les mouvements du monopole politique et à remettre en selle des formations discréditées tant par la défaite que par leur inégale participation à la lutte clandestine. (…) le général de Gaulle fut, à la Libération, la première victime des partis dont il avait favorisé la renaissance ! Si de Gaulle, soutenant de son prestige les formations résistantes, s’était appuyé sur elles pour offrir un exutoire politique au gaullisme de guerre, la situation eût peut-être été bien différente. Sur le court terme, l’appui des partis était fondamental pour gagner la bataille de la légitimité ; à moyen terme, elle desservit l’homme du 18 juin, victime en 1946 de formations qu’il avait remises en selle, mais dont son épopée incarnait le discrédit. »

 « Histoire de la résistance 1940-1945 » d’Olivier Wieviorka

vendredi, 2 mai 2014

Le général Sikorski

A l’origine, la catégorie "seconds rôles de l’Histoire" a été conçue pour ne traiter que l’histoire de France. Je vais faire ici une exception en m’intéressant au général polonais  Władysław Eugeniusz Sikorski dont la disparition tragique a joué un rôle majeur dans le destin de la Pologne. Ecoutons ce qu’en dit un autre général, bon connaisseur de la Pologne,  Charles de Gaulle, dans ses Mémoires de guerre, suite à l’accident d’avion qui coûta la vie à Sikorski en 1943 : « Cet homme éminent, qui jouissait d’assez de prestige pour dominer les passions de ses compatriotes, d’assez d’audience internationale pour qu’on dût le ménager, était irremplaçable. Dès le lendemain de sa disparition, la crise russo-polonaise prit l’allure d’un conflit aigu ».

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mardi, 22 octobre 2013

Ces journalistes qui nous font prendre conscience combien réellement Philippe Cohen va nous manquer

J’ai un peu hésité pour classer ce billet. La catégorie «connards» ne me paraissait pas convenir pour les journalistes François De Closets et Sylvain Bourneau, que je ne connaissais pas assez pour l’un, et pas du tout pour l’autre, pour leur réserver ce traitement sans autre forme de procès. Néanmoins, faisant l’objet de mon courroux pour des raisons que je vais détailler ci-après, ils méritaient au minimum d’être épinglés à mon tableau de chasse, sous une forme ou une autre.   

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jeudi, 17 octobre 2013

Le Conseil National de la Résistance : entre mythe et réalité

Il est de bon ton dans certaines organisations politiques que nous ne nommerons pas ici par pure charité chrétienne d’en appeler, pour les uns, à un gouvernement d’union nationale, et pour les autres, à un nouveau Conseil National de la Résistance (CNR). Ce dernier concept peut paraitre séduisant et particulièrement adapté à notre époque, mais il me semble, bien que n’étant pas historien et donc pas nécessairement qualifié sur le sujet, qu’il est surtout la conséquence d’une méconnaissance de ce que fut réellement le CNR.

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mardi, 27 août 2013

Syrie : La France manipulée

Ces prochaines heures vont être décisives pour la France et le monde. Les récents mouvements de troupes à Chypre font penser que ce n'est qu'une question d'heures avant que les premières bombes occidentales tombent sur la Syrie.

Soit la France fait entendre sa voix haute et forte maintenant, soit elle finira aux oubliettes de l'Histoire.

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dimanche, 21 juillet 2013

Dernier de Cordier

Note: texte publié initialement sur Ragemag

Je viens de terminer le dernier ouvrage de Daniel Cordier, « De l’Histoire à l’histoire ». Si j’avais l’immense privilège de rencontrer un jour ce grand Monsieur qui fut le secrétaire de Jean Moulin, je lui dirais simplement merci. Merci bien sûr pour ce qu’il a fait et qu’il a raconté dans le livre remarquable « Alias Caracalla ». Mais merci aussi pour ce nouvel opus au style particulier – puisque réalisé à partir d’entretiens avec un jeune historien – qui éclaire d’un jour nouveau ce qui peut apparaitre au lecteur lambda, comme des zones d’ombres dans le parcours de l’auteur et qui apporte une foule de précisions passionnantes pour qui s’intéresse à cette période de notre Histoire.

 

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lundi, 8 juillet 2013

Ce que la "gauche critique" ne nous prendra pas

Cinq ans, ça fait plus de cinq ans que j’attendais ce moment avec impatience, celui où je me trouverai enfin en désaccord avec Fréderic Lordon, sans savoir qu’en définitive, je le regretterai amèrement car le dit désaccord est violent et donc douloureux pour moi, compte tenu de l’estime que j’ai pour celui grâce à qui j’ai compris tant de choses en économie, mais pas seulement. Dans sa dernière production dramatiquement intitulée « Ce que l’extrême droite ne nous prendra pas », l’auteur de « Capitalisme, désir et servitude » fait le distinguo entre souverainiste de droite et souverainiste de gauche. Selon lui,  contrairement à celui de droite,  le souverainiste de gauche est un démocrate. Me revendiquant souverainiste, n’étant pas fondamentalement de gauche – synonyme pour moi de trahison perpétuelle –,  étiqueté "de droite" de par mon appartenance au parti de Nicolas Dupont-Aignan, me voilà donc de fait, dénié le qualificatif de démocrate. Et bien non, Fredo, je ne suis pas d’accord et je vais te dire pourquoi, en espérant que tu pardonneras ma familiarité mais je suis en colère.

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